About Collégiale Saint-Martin d'Étampes
Religion, Churches, Interesting Places, Catholic Churches
La collégiale Saint-Martin est une église paroissiale de confession catholique, dédiée à saint Martin de Tours, située dans la commune française d'Étampes et le département de l'Essonne. Saint-Martin abrite l'un des trois autels paroissiaux primitifs de la ville. Ses origines se perdent dans le temps, et certains auteurs prétendent que son fondateur soit Clovis lui-même. La collégiale est d'une importance considérable au XIe siècle, quand son chapitre ne compte pas moins de douze chanoines, un doyen et un chantre. En 1106, le roi Charles II le Chauve la donne à l'abbaye de Morigny. Dès lors, plus aucun chanoine n'est nommé. Des différends entre l'abbaye et le chapitre conduisent à l'expulsion des derniers chanoines en 1142. L'abbaye établit dès lors un prieuré près de l'église, et entreprend son remplacement par un édifice plus vaste. Les parties basses de son chevet, avec déambulatoire et trois chapelles rayonnantes très profondes, surprennent par un plan évoquant le XIe siècle, et sont encore plus romanes que gothiques, mais le voûtement d'ogives est présent dès le départ. Grâce à des contacts avec l'abbaye de Saint-Denis, l'innovation des arc-boutants trouve l'une de ses premières applications au chevet de la collégiale Saint-Martin. Le chantier progresse rapidement. Les élévations du vaisseau central s'organisent sur trois niveaux, et s'inspirent de la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Au-dessus des grandes arcades, des galeries sont ouvertes sur les combles. La collégiale devient l'un des édifices-clés de la première période gothique. Son achèvement se situe vers 1170, mais une travée supplémentaire est ajoutée après 1213. Enfin, un nouveau clocher est édifié au cours des années 1530 devant la façade. Un tassement de terrain provoque une inclinaison vers l'ouest avant qu'il ne soit terminé. Au XVIIIe siècle, les voûtes des trois dernières travées de la nef s'effondrent, et sont remplacées par de fausses voûtes en bois. Le prieuré n'est alors plus qu'un simple bénéfice, et est supprimé définitivement en 1781. L'église devient exclusivement paroissiale. Elle est dans un état préoccupant au milieu du XIXe siècle, et la première travée notamment est en grande partie démontée, puis reconstruite entre 1872 et 1876. Les travaux de restauration ne sont pas menés en accord avec le service des Monuments historiques. L'ancienne collégiale est néanmoins classée aux monuments historiques par arrêté du . Les messes dominicales y sont actuellement célébrées chaque dimanche soir.